Depuis 2010, la France a vu la fibre optique envahir le marché des télécommunications. Cette technologie nouvelle et puissante permet aux consommateurs de basculer définitivement dans le monde du Très Haut Débit avec tous les nouveaux usages que cela suscite.
En 2013, l’Etat a mis en place le Plan France Très Haut Débit pour compléter l’aménagement numérique du territoire en THD et ainsi combler les zones délaissées par l’investissement privé des opérateurs traditionnels. Pour atteindre l’objectif ambitieux de 100% THD en 2022, le gouvernement a donc consenti un stimulus de plusieurs milliards d’euros pour venir au secours des départements afin de conforter leur programme d’aménagement numérique. C’est dans ce contexte que des acteurs alternatifs ont émergé pour accompagner les prescripteurs départementaux dans la mise en œuvre du RIP (Réseau d’Initiative Public). Parmi ces structures figure Alsatis, un opérateur alternatif qui collabore avec les collectivités depuis 2005 dans la mise en œuvre des réseaux radios terrestres qui viennent compléter le mix technologique de transition.
Dans cet article nous ferons d’abord le point sur les différents services et acronymes issus des réseaux fibre optique. Puis nous nous intéresserons à l’état des lieux du Plan France THD conduit par le gouvernement.
La fibre optique est une technologie basée sur l’utilisation de la lumière pour le transport de données via des câbles en verre. Elle présente de nombreux avantages par rapport aux autres technologies utilisées dans le domaine des télécommunications.
La fibre optique comprend plusieurs composantes dont la différence figure dans la technique de raccordement chez le client final. En voici quelques-unes :
Les services xDSL utilisent les câbles en cuivre installés par l’opérateur historique France Télécom et exploités depuis des décennies. La fibre optique, quant à elle, utilise des tubes en verre ou en plastique pour le transfert des données.
Le déploiement du FTTH et du FTTO a débuté avec l’initiative des opérateurs nationaux visant à connecter les zones denses. C’est avec l’apparition des Réseaux d’initiative publique de 2ième génération que les acronymes FTTB et FTTE se sont répandus.
Pour rappel, le rôle des RIP est de déployer un réseau THD dans l’ensemble des zones carencées. Ces dernières représentent les zones à faible densité où les opérateurs nationaux ne souhaitent pas investir pour des raisons économiques légitimes. Ainsi les RIP favorisent le désenclavement numérique des zones peu desservies.
En effet les autorités publiques ont compris le rôle important que joue le THD dans la croissance de l’économie du pays, ainsi son déploiement vise à :
Dans un contexte où le numérique prend une place importante dans le quotidien des individus et dans celui des entreprises, l’enjeu est de taille. La transformation numérique des entreprises devient une nécessité pour accroître leur compétitivité au niveau national et mondial. Cette métamorphose permet aux salariés de travailler d’une manière plus fluide et de bénéficier de meilleures conditions de travail. Elle favorise aussi la création d’emplois directs et indirects. Par conséquent, le gouvernement met tout en œuvre pour réussir à atteindre l’objectif fixé. Au premier trimestre de 2019*, 899 000 locaux ont été rendus éligibles au FTTH, soit 40 % de plus que sur la même période de l’année précédente. Et au 31 mars 2019*, 14,46 millions de locaux étaient éligibles au FTTH, soit une hausse de 32% en un an.
Aujourd’hui les RIP représentent 3.3 Milliards d’euros d’investissement et les premiers résultats se font sentir :
Nous pouvons constater que la majorité des départements sont raccordables au FTTH à un taux ne dépassant pas 50% tandis que l’Ile-de-France, la région Lyonnaise, Toulousaine et Strasbourgeoise sont raccordables à près de 80%. On ne s’étonne pas de ces écarts qui s’expliquent par l’investissement massif des opérateurs nationaux dans les zones à haute densité. On peut par ailleurs constater que les RIP atténuent la fracture numérique influencée par l’initiative privée.
De nombreux opérateurs commerciaux alternatifs se positionnent par opportunité sur ces nouveaux réseaux pour proposer aux particuliers et entreprises des offres intéressantes et souvent différenciées de celles des acteurs traditionnels. Alsatis Entreprises en fait partie et propose à ses clients un service de qualité basé sur l’excellence technique et la proximité.
Le monde des opérateurs a donc changé en peu de temps ce qui suscite de nombreuses interrogations pour les professionnels concernés. Pour aider les entreprises à réussir leur projets télécoms, un guide a été mis en ligne et peut être téléchargé en cliquant ici.
Le nombre d’accès au très haut débit en France ne cesse de progresser grâce aux efforts fournis par l’ensemble des acteurs du projet Plan France Très Haut Débit. Les Chiffres révèlent que le haut débit perd des abonnés en faveur du très haut débit, nous comptons aujourd’hui 9.5 millions d’abonnés au THD contre 7.5 millions en 2018*.
Malgré la progression soutenue des RIP et des réseaux THD privés, le retard constaté pour atteindre les objectifs formulés pour 2022 reste important. Avec un projet aussi ambitieux, le gouvernement mesure les difficultés pour atteindre les objectifs fixés et se dote de nouveaux moyens pour garantir le succès de son initiative. C’est dans ce cadre que l’ARCEP a prolongé la vie du Guichet THD radio jusqu’à fin 2020. Ainsi, les départements qui constatent des retards importants dans leur programme de déploiement fibre optique pourront mettre en œuvre une composante radio LTE afin d’assurer en sérénité la transition numérique. Cette démarche permettra aux régions de tendre au plus vite vers les besoins urgents de la population et du tissu économique. En effet, le THD radio, est une solution moins coûteuse que la fibre optique et aussi performante pour accéder au THD. Nous vous invitons à consulter les articles publiés ici pour en savoir plus.
Malgré les efforts cumulés des opérateurs privés et des pouvoirs publics pour avancer les travaux, le constat est indéniable, il reste du chemin à faire ! Le gouvernement y joue une partie importante de son quinquennat et pourrait largement effriter sa crédibilité en cas d’échec. L’affaire est donc aussi politique qu’économique même si c’est l’un des rares sujets qui fait l’unanimité à l’assemblée nationale.
La réponse reste à venir ! Affaire à suivre…
*chiffres ARCEP